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Du sacrifice en perspective
Écrit par Comite Technique Piste   
30-03-2010
   

(Source : www.lequipe.fr)

 

Si l'UCI confirme ses projets, chaque pays ne pourra présenter qu'un seul coureur par épreuve aux JO. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour l'équipe de France qui compte deux sprinteurs d'exception (Baugé et Sireau) et qui peine à diversifier sa palette de coureurs.



 

La victoire éclatante de Grégory Baugé dans l'épreuve de vitesse, la vitrine de la compétition, ne doit pas cacher le rang de l'équipe de France : avec sept podiums, dont deux titres, les Bleus ont conclu les championnats du monde de Copenhague en troisième position, derrière l'Australie (10 médailles, 6 en or) et la Grande-Bretagne (9 médailles, 3 en or). Surtout, le bilan est moins reluisant, voire «mitigé» selon la directrice technique nationale Isabelle Gautheron, s'il est circonscrit au programme olympique (sprint, keirin, vitesse par équipes, poursuite par équipes et omnium). Là où la Grande-Bretagne a réussi à concentrer ses efforts (3 or, 4 argent, 1 bronze), la France se contente de l'or de Baugé, l'argent de la vitesse par équipes et le bronze de Kevin Sireau (vitesse individuelle).

 

«Pas de culture piste femmes»

Les principales carences jaillissent des épreuves féminines où Félicia Ballanger n'a pas trouvé d'héritière. «Les filles sont en deçà physiquement des étrangères. On dirait des cadettes contre des seniors, décrit Gautheron. Des moteurs, on en a sûrement mais on n'a pas de culture piste femmes en France. La solution serait une meilleure pédagogie auprès des responsables de clubs.» Nouvelle épreuve encore en rodage et qui va encore évoluer d'ici son introduction aux Jeux Olympiques, l'omnium n'a pas encore trouvé son spécialiste chez les Français, comme le prouve la 17e place de Ghislain Boiron : «On ne savait pas quel profil (endurance ou sprint) allait se détacher. Pour monter sur le podium, il faut quelqu'un capable de briller dans les épreuves chronométrées (200 m, kilomètre, poursuite), décrit la DTN. Nous n'avons pas ce profil. Nous devons trouver un routier sprinteur capable de rouler fort ou un poursuiteur qui va vite.» Autrement dit la perle rare.

 

«Il faudra sacrifier un champion olympique potentiel»

«Ils vont se préparer tous les deux pour le sprint aux JO mais un seul y sera. Il faudra préciser les critères de sélection assez rapidement pour un choix transparent. Dans tous les cas, je prendrai le meilleur.»

 

L'équipe de France a d'autant plus intérêt à diversifier ses profils que l'UCI s'apprête à officialiser en avril de nouveaux quotas olympiques, avec un seul représentation par nation dans chaque épreuve (deux précédemment) et des billets distribués par continent. La Fédération internationale entend ainsi répondre aux exigences olympiques d'universalisation des disciplines. «Le projet a été dévoilé avant les Mondiaux sans concertation, explique Gautheron. On a été mis devant le fait accompli. Selon ce programme, il sera beaucoup plus compliqué de se qualifier dans certaines épreuves comme en poursuite par équipes, où seules six places seront disponibles pour l'Europe.»

 

Le dilemme devrait être à son comble en vitesse hommes où Kevin Sireau, médaillé de bronze, et Grégory Baugé, double champion du monde, auraient pu prétendre au podium olympique : «Il faudra sacrifier un champion olympique potentiel, regrette la DTN. Ils vont se préparer tous les deux pour le sprint aux JO mais un seul y sera. Il faudra préciser les critères de sélection assez rapidement pour un choix transparent. Dans tous les cas, je prendrai le meilleur. » Il restera le keirin ou la vitesse par équipes comme lot de consolation pour le second.
 
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